Présentation de la commune

Un peu d’histoire

Ce n’est qu’en 736 que le nom de la commune est cité pour la première fois. On retrouve sa trace dans un document (cartulaire de Murbach, déposé aux archives départementales de Colmar). Il faut ensuite attendre l’année 1245 pour trouver une mention du village dans un nouveau document.

Le village a sans nul doute joué un rôle très important dans la surveillance des communications vers le sud.

Au milieu du 13ème siècle, il entre dans l’histoire sous la dépendance des évêques de Bâle. Durant toute la période féodale, il fait partie du Saint Empire romain germanique des Habsbourg en passant successivement au Comte de Ferrette, aux Rötteln, aux Munch et, finalement, aux Reich de Reichenstein à partir du milieu du XVème siècle.

Pendant la Guerre de Trente Ans, le village de Leymen participe à la lutte contre les Suédois. Le 27 juin 1637, il est entièrement pillé.

En 1663, sous Louis XIV, Leymen passe au Royaume de France.

La Révolution

Profitant de la Révolution, le village force les Reichenstein à céder à la commune la forêt de l’Eichwald. Ces négociations se firent sous forme de procès opposant le village à ses seigneurs. Le village obtient gain de cause. Toutefois, après avoir été partisan de la révolution, les leymenois en deviennent des victimes. Certains habitants furent contraints à l’émigration. Le pèlerinage de Notre Dame de la Pierre attira l’attention et la haine des autorités révolutionnaires.

La Première Guerre Mondiale

Epargné pendant les guerre napoléoniennes et la prise du Landskron en 1813, le village fut séparé du reste de l’Alsace durant la Guerre de 1914/1918. Une clôture électrifiée fut édifiée par les Allemands sur les hauteurs de l’Eichwald, entre Rodersdorf et Benken. La mobilisation toucha 168 hommes, 30 ne revinrent jamais. 

La Seconde Guerre Mondiale

Situé en avant de la ligne Maginot, le village est évacué vers les Landes, à Mauvezin d’Armagnac. De nombreuses évasions en Suisse ont lieu pendant l’occupation. Les déportations frappent une dizaine de familles. Quatre habitants sont envoyés en camp de concentration. Leymen est libéré le 20 novembre 1944.

Géographie et patrimoine

Population : 1 162 habitants (populations légales 2013 entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Elle se substitue à la populations légales 2012. Les populations légales sont actualisées chaque année)

Nom des habitants : Leymenois

Superficie : 1 164 ha dont environ 400 ha de forêts

Altitude : 374 m

Armoiries : « d’azur à une lance d’argent et une crosse d’or posés en sautoir, accostés à dextre de la lettre L d’or et à senestre d’une fleur de lys d’argent ».

La commune

La commune de Leymen est située aux confins sud-est de l’Alsace, à proximité immédiate de la frontière franco-suisse, dans le Jura alsacien, et plus précisément au pied d’une colline boisée, avec sur son flanc une énorme carrière, plus exploitée à ce jour, et sur son dos les ruines du château du Landskron. La commune s’étend sur une superficie de 1 164 ha, dont environ 400 sont couverts de forêt.

L’altitude du village de Leymen varie de 347 à 559 mètres. Son territoire est traversé par la Birsig qui va se jeter dans le Rhin à Bâle.

Sa situation particulière fait dire que ce village est une terre française enclavée dans un pays étranger.

Géographie et patrimoine

Population : 1 162 habitants (populations légales 2013 entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Elle se substitue à la populations légales 2012. Les populations légales sont actualisées chaque année)

Nom des habitants : Leymenois

Superficie : 1 164 ha dont environ 400 ha de forêts

Altitude : 374 m

Armoiries : « d’azur à une lance d’argent et une crosse d’or posés en sautoir, accostés à dextre de la lettre L d’or et à senestre d’une fleur de lys d’argent ».

Lieux touristiques / Curiosités / A Voir

Le Château du Landskron

Le Landskron fut érigé durant la dernière décennie du 13ème siècle par la famille noble des Munch de Bâle. Endommagé par le grand tremblement de terre de 1356, il fut reconstruit et passa, en 1461, dans les mains des Reich de Reichenstein. Au 15ème siècle, la région entrait dans une zone de tensions entre les grandes puissances européennes et les confédérés. L’empereur Maximilien en personne fit procéder à la transformation du Landskron en forteresse entre 1515 et 1518.

De l’ancien château ne restait plus que la tour d’habitation, transformée en plate-forme d’artillerie. Les nouveaux bâtiments étaient caractérisés par des murs épais jusqu’à 7 mètres. Mais cette technique de défense fut vite dépassée par l’artillerie moderne. D’ailleurs, les confédérés d’alors, paralysés par les querelles religieuses, ne menaçaient plus la frontière. Après la Guerre de Trente Ans, le roi de France acquérait les droits des Reich de Reichenstein et des marquis de Bade, et transformait la forteresse en garnison d’après les plans de Vauban. En 1814, elle fut détruite par les Bavarois et les Autrichiens, alliés contre Napoléon.

La ruine, passée aux mains de privés, servait de carrière. En 1857, la famille de Reinach met fin à ces pratiques en achetant la ruine. Depuis 1984, ce monument classé historique est la propriété de l’association franco-suisse Pro Landskron qui compte plus de mille membres. Avec l’aide de l’Etat, du Conseil Régional et du Conseil Général, d’importants travaux de consolidation ont été entrepris ces dernières années.

https://mybasel.space/fr/tour/landskron

L’Église paroissiale « Saint Léger »

L’église paroissiale est placée sous l’invocation de Saint Léger, ce qui indique l’influence du couvent de Murbach, effectivement pourvu de biens à Leymen au 8ème siècle.

Mais, la construction actuelle, entourée du cimetière, ne date que de 1898, et l’église antérieure, plus petite, ne fut érigée elle-même qu’en 1717. C’est un rez-de-chaussée sur terre plein, qui couvre 571 m2, avec une tour de 5 étages.

Au-dessus des portes (3 principales au fond de l’église et la porte latérale gauche), qui sont en chêne, vous pouvez voir des frontons. A l’extérieur, on voit des pilastres et des corniches à denticules. Entre la nef principale et les bas côtés, il y a des colonnes en pierre avec des chapiteaux à feuilles d’acanthe également en pierre. Les vitraux sont en couleur. Le maître autel est en chêne sculpté avec une niche centrale et quatre niches latérales. A gauche se trouve l’autel de la Vierge, transformé en grotte de Lourdes pour célébrer le centenaire des apparitions. A droite s’élève l’autel de Saint Joseph ; une confrérie Saint Joseph existait en 1688.

Ce qui frappe, c’est la profusion des statues : Sainte Vierge et Saint Joseph, mais aussi Saint Antoine (patron de l’ancienne chapelle du Landskron, repris par l’église paroissiale après la destruction de la forteresse), Saint Louis de Gonzague, Sainte Jeanne d’Arc, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et une représentation de la descente de Croix.

Parmi les richesses de l’église, il faut signaler les orgues et les cloches. Ces dernières, au nombre de quatre, sont en bronze. Sur une tribune, où l’on accède par un escalier en colimaçon, tout au fond à droite en rentrant, on trouvera l’orgue. Celle-ci comprend 20 registres, 2 claviers à mains et un clavier à pédales. Au nombre de ces richesses, on peut encore rajouter l’horloge électrique.

La Chapelle de Heiligenbrunn

Heiligenbrunn, sans doute un ancien lieu de culte païen, est une chapelle avec une source aux vertus guérisseuses. Elle est placée sous le vocable Walpurge (1er mai). La chapelle est citée en 1359. La construction actuelle date de 1682 ; vendue comme bien national sous la révolution, la chapelle fut rachetée en 1812 par la commune et rendue au culte. Rénovée en 1875, des travaux de restauration furent entrepris en 1981 et en 1990.

Depuis de nombreuses années, l’association de la Chapelle du Heiligenbrunn a pris en charge, avec l’aide de différents partenaires, l’entretien et la rénovation de cet édifice. Tout au long de l’année, différentes manifestations sont organisées dans ce but.

La Chapelle de Heiligenbrunn

La Chapelle des Âmes du Purgatoire

Située rue du Landskron, elle a été édifiée en 1928, à l’initiative de messieurs Gonthier et Stupfler. Les pèlerins qui se rendaient à Mariastein faisaient régulièrement une halte à cette chapelle construite en remplacement d’une autre chapelle « des Ermites » détruite par les ravages du temps.

La Chapelle des Âmes du Purgatoire